HISTORIQUE

L'histoire des plantes aromatiques se trouve associée, sur tous les continents, à l'évolution des civilisations.
 Les fouilles effectuées sur le site archéologique de Shanidar (Irak)
 ont permis de retrouver des graines d'achillée millefeuille, de rose trémière, de centaurée 
que notre lointain ancêtre, l'homme de Neandertal, guidé par son instinct, 
récoltait et consommait déjà 60,000 ans avant notre ère.

1. Les temps antiques

C'est à la Chine, berceau de la phytothérapie, 
 que revient la primeur de l'usage rationnel des plantes médicinales et aromatiques.  
L'empereur Chen-Nong (2 800 av. J.-C.), médecin érudit
 consigne son savoir relatif aux plantes médicinales dans un livre, le Pen Ts'ao, 
qui relate l'usage de plus de 100 plantes  parmi lesquelles figurent l'anis, la canelle, le curcuma et le gingembre.
 Ce livre fera autorité jusqu'au XVIº siècle où il est revu et corrigé par un médecin botaniste et pharmacologue
 curieux et lettré, Li Che Tchen, qui ne recense pas moins de 1 000 plantes médicinales utiles.

En Inde, trente siècles avant notre ère, le célèbre médecin Susruta connaissait déjà l'art de l'anesthésie
 pratiquée à l'aide de plantes (chanvre indien),
 et enseignait comme règles de santé l'hygiène et la diététique, 
conseillant couramment les plantes médicinales et aromatiques.

Au Moyen-Orient, 4 000 ans av. J.-C., les Sumériens connaissaient 
et faisaient usage des plantes médicinales et aromatiques...
Les Arabes, géographiquement situés à la jonction entre l'Orient et l'Occident, 
conservèrent pendant des millénaires le monopole du commerce des épices et contribuèrent largement 
aux progrès des techniques d'extraction des huiles et des parfums.

En Égypte, vers 2 700 av. J.-C., les plantes aromatiques transportées des lointains pays d'Orient
par bateau ou caravane, étaient vendues à prix d'or: cèdre du Liban, encens et myrrhe 
d'Arabie, d'Éthiopie et de Somalie, roses de Damas, labdanum et nard (espèce de valériane)...
Les Égyptiens maîtrisaient la fabrication de produits aromatiques
 (huiles et eaux parfumées, préparations cosmétiques),
 mais aussi de préparations destinées à l'embaumement des momies...

La  Grèce, porte de l'Orient, hérite du savoir des civilisations anciennes,
Asclépios, roi de Thessalie et médecin, devient le dieu de la médecine
Ses deux filles représentaient -et représentent encore- les deux courants de la médecine :
  Hygie  (déesse de la santé, mère de l'hygiénisme et des méthodes préventives) 
et Panacée (déesse qui guérit tout, mère de la médecine curative).

Les extraits ci-dessus sont tirés du livre  : "LES HUILES ESSENTIELLES POUR VOTRE SANTÉ" de Guy Roulier aux Éditions Dangles, qui continue l'historique  à travers le Moyen Âge jusqu'aux Temps modernes en passant aussi par Rome, la Gaule, les Amériques, l'Europe et l'Afrique. (pp.25 à 36)