Une sélection d'huiles essentielles de base
selon le Docteur Daniel Pénoël et R.-M. Pénoël, tirée de leur ouvrage 
"Pratique aromatique familiale, pour le bien-être et l'harmonie", L' Osmobiose,  p. 47-72
Le Dr Pénoël est également l'auteur avec P. Franchomme chez Roger Jallois de 
"l'aromathérapie exactement", 1996, (447 pages), cette "bible" de l'aromathérapie scientifique française.


Accomplir une sélection d'huiles essentielles impose une exclusion de certaines autres ;
 mais la Pratique Aromatique Familiale se doit de rester simple et abordable
 
pour que des foyers de plus en plus nombreux 
l'adoptent comme choix de mode de vie et manière prioritaire de se soigner.

Les huiles essentielles présentées doivent associer une grande efficacité,
 une absence de toxicité pour une utilisation raisonnable, un coût abordable
 et une disponibilité suffisante en fonction de l'usage pour lequel elles sont conseillées.

AVERTISSEMENT

Cette brochure d'information vise à rendre service dans une optique d'entretien de la santé et d'hygiène naturelle. Toute condition médicale impose une consultation pour poser un diagnostic et choisir les rnoyens appropriés d'y remédier. Les auteurs ne sauraient être tenus pour responsables des conséquences pouvant résulter de l'inobservance de cette règle.

Avant tout, vous devez connaître les précautions indispensables  
pour utiliser avec sécurité les huiles essentielles.

Résultant d'une intervention de la technologie humaine,
 les huiles essentielles se présentent sous une forme liquide, rendant leur usage très facile, 
mais aussi pouvant donner lieu à des incidents ou des accidents en cas de fautes ou d'erreurs.

Les personnes allergiques doivent se montrer très prudentes avec les huiles essentielles ;
 soit pour l'usage cutané, soit pour l'usage respiratoire, 
des réactions étant susceptibles de se produire avec une grande rapidité
un traitement profond du terrain allergique nécessite, en Médecine Naturelle, 
une approche très complète sortant du cadre choisi pour présenter la Pratique Aromatique Familiale.

Les huiles essentielles ne doivent pas entrer en contact, à l'état pur, avec les muqueuses.
 Elles doivent être diluées dans un excipient adéquat.
 Si par mégarde ce contact se produit, il faut immédiatement appliquer ou faire absorber de l'huile végétale.
Il est donc impératif d'avoir toujours à portée de main de 1'huile végétale
 quand on utilise des huiles essentielles...

Certaines huiles essentielles présentent des risques particuliers.

II s'agit tout d'abord des huiles essentielles dites neurotoxiques, pouvant déclencher des convulsions, 
de l'épilepsie et aboutir au coma voire au décès. 
Thuya, sauge officinale, hysope, lavande stoechade, menthe pouliot, rue, armoise, absinthe, 
sont parmi les plus connues et sont soumises à une régulation particulière.
Mais il faut aussi se montrer prudent avec le Romarin officinal (riche en camphre ou en verbénone selon les chémotypes).
L'huile essentielle de Muscade peut aussi engendrer des perturbations de conscience notables.
Les huiles essentielles très irritantes (thym fort, sarriette, origan, écorce de cannelle, etc.)  
doivent s'employer diluées, hormis en petite quantité
sur des zones peu sensibles (plantes des pieds).
Il ne faut pas verser des huiles essentielles directement dans l'eau du bain, 
car elles flottent sur l'eau et provoquent
alors une agression cutanée peu souhaitable.
 
Elles doivent au préalable être diluées dans un excipient adéquat (lait en poudre, jaune d'oeuf, etc.).

Apr
ès l'application de certaines huiles essentielles, dites photosensibilisantes,
 
il  faut
éviter de s'exposer au soleil (bergamote, angélique, zestes d'agrumes en général).

D'autres recommandations figurent dans
la suite du texte, et leur respect s'impose 
si on souhaite donner toutes ses chances de développement à
la Pratique Aromatique Familiale.
 

Huiles essentielles riches en cinéole (eucalyptol)

Huiles essentielles riches en phénols

Huiles essentielles calmantes

Huiles essentielles riches en «éthers» antispasmodiques 

 

Petit index  "des pathologies" et des "recettes"
 


I) L'HUILE ESSENTIELLE D'EUCALYPTUS SMITHII
R.T. BAKER :
votre partenaire de vie aromatique

La première fonction qui maintient notre vie est celle de la respiration. 
Le but de la respiration est d'apporter l'oxygène au sein des cellules et d'éliminer le gaz carbonique.
Pour cela, il faut que la ventilation, c'est-à-dire l'inspir et l'expir, s'accomplisse librement.
 Or, la Nature a conçu une molécule aromatique spécifiquement adaptée pour aider la fonction ventilatoire.
 Cette molécule porte le nom de cinéole ou encore d'eucalyptol. 
C'est en effet dans les huiles essentielles extraites des feuilles d'Eucalyptus 
qu'elle fut découverte, et qu'elle existe en abondance. 
Mais plusieurs centaines d'espèces se sont diversifiées au sein du genre Eucalyptus ! 
L'Eucalyptus globulus
est le plus connu dans les régions méditerranéennes. 
Néanmoins, pour un usage le plus large possible, il fallait découvrir une espèce d'Eucalyptus 
offrant un maximum d'avantages et un minimum d'inconvénients. 
D'autre part, couplant cette recherche à une perspective d'extension mondiale de la Pratique Aromatique Familiale, 
il fallait s'assurer de la possibilité de large production de l'huile essentielle, 
jointe aux critères de respect des sites naturels et d'éloignement de toute zone industrielle ou agricole polluante.
Tous ces critères rassemblés ont fait porter le choix sur l'espèce Eucalyptus smithii R.T. Baker, 
Smith et Baker étant les deux botanistes Australiens qui ont découvert les premiers la valeur de cet Eucalyptus.
Puisque la voie cutanée est la première méthode d'application en Pratique Aromatique Familiale, 
la facilité d'absorption par la peau de l'huile essentielle d'Eucalyptus smithii constitue son premier atout !  
Dotée d'une très grande douceur, laissant une impression de froid
 bien moindre que les autres huiles essentielles d'Eucalyptus, 
elle est littéralement "aspirée" par la peau, comme si le corps était avide de s'approprier un bien 
dont on l'aurait longtemps privé... C'est proprement stupéfiant !
Sur le plan biochimique, l'élément caractéristique réside dans une teneur en terpènes de l'ordre de 20%
 (partagés entre pinène et limonène), ce qui explique cette impression de douceur, cette absence d'agressivité
. Il n'est jamais «conseillé » de recevoir une projection d'huile essentielle dans les yeux. 
Mais, dans le cas de l'Eucalyptus smithii, si on ressent bien sûr un picotement désagréable,
 cette sensation disparaît assez vite, même si on n'applique pas le coton imbibé d'huile végétale,
 et aucune trace ne subsiste.
 Ce "critère oculaire" prouve, sans conteste, la parfaite tolérance de l'Eucalyptus smithii.
 Son efficacité a été vécue à maintes reprises dans les situations hivernales 
entraînant des manifestations classiques de 1'appareil respiratoire (rhinites, sinusites, bronchites, grippes, etc.). 
D'autre part, en usage régulier, l'Eucalyptus smithii exerce une action préventive très appréciable.
On peut se frictionner chaque matin avec une quantité de l'ordre de dix à quarante gouttes, 
sur le thorax, les bras, les jambes, dans le dos.
Il en résulte un dynamisme, une sensation d'être « frais et dispos » 
tout à fait favorables à un bon démarrage de la journée de travail.
D'autre part, appliquée le soir, elle procure une agréable préparation au sommeil.
En effet, l'huile essentielle est "brute", absolument pas rectifiée, comportant notamment les  "aldéhydes", 
qui sont des molécules aux propriétés calmantes. 
C'est par leur action que l'endormissement survient très vite, après l'application au coucher.
Par contre, il n'est pas recommandé de respirer directement l'huile essentielle la sortie de la verrerie d'aérosol,
 car les aldéhydes qu'elle contient peuvent parfois entraîner un réflexe de toux...

Il convient de décrire la technique qui donne les résultats les plus rapides 
en favorisant une pénétration massive de l'huile essentielle au sein de l'organisme. 
Elle est comparable à l'effet  "turbo" pour les moteurs diesel, 
permettant à la surface cutanée de recevoir parfois 20, 30, 40 ou 50 millilitres en une seule fois !
Cette technique est d'importance majeure dans le Soin Aromatique Intensif.
  Il suffit de disposer d'une source de flux d'air chaud, 
en l'occurrence un sèche-cheveux familial fait parfaitement l'affaire.

Dans le cas par exemple d'un enfant, on le fait allonger sur le ventre, 
on prélève l'huile essentielle à 1'aide de la pipette et on dépose les gouttes sur la peau en même temps 
que l'air chaud est projeté obliquement en direction des fesses (jamais en direction du visage).
La même main peut tenir à la fois le sèche cheveux et la pipette, tandis que 1'autre effectue
 un mouvement  rotatif d'effleurage ou de massage superficiel pour accélérer la pénétration. 
En quelques minutes, une dizaine de millilitres sont intégralement absorbés par la peau 
et mis en circulation dans l'organisme.
On peut aussi utiliser avec profit la peau des mollets et des cuisses, 
d'autant qu'à ce niveau passent de nombreux méridiens d'acupuncture. 
Tous les parents qui ont appliqué la technique de I'Osmobiose Aromatique Calorifique
ont pu constater la rapidité et la profondeur de son action !
Pour éviter un dessèchement de la peau, il est conseillé d'appliquer un peu d'huile vierge végétale 
après
le soin aromatique (mise avant, il se produirait un film gras qui ralentirait l'absorption).
Si, par contre, on souhaite un massage de détente, on verse dans un récipient ou 
un ramequin une cuillerée à soupe d'huile vierge et on ajoute de cinq à quinze gouttes d'huile essentielle. 
On étale un peu de ce mélange dans les mains 
et on procède à un massage en descendant tout le long de la colonne vertébrale.
Le but recherché ici n'est plus du tout le même : 
dans le premier cas, il s'agit d'apporter massivement la matière et l'énergie aromatiques au sein de l'organisme,
 notamment pour combattre un état d'infection ou remonter très vite le niveau énergétique de l'organisme ;
 dans le second cas, l'objectif du délassement et du bien-être passe au premier plan, 
l'apport matière/énergie au second plan. Il suffit d'adapter les moyens aux fins souhaitées...

L'huile essentielle d'Eucalyptus smithii peut s'incorporer à un bon miel, 
soit directement liquide, soit rendu plus fluide au bain-marie, à raison d'une goutte par cuillerée à café. 
On mélange bien et on peut soit ajouter de l'eau chaude pour reconstituer une "tisane aromatique",
 soit en prendre une petite quantité à laisser fondre dans la bouche 
ou sous la langue (passage immédiat dans le sang par les veines sublinguales).

Si vous apprenez à bien le connaître, l'Eucalyptus smithii deviendra très vite 
votre indispensable partenaire de vie aromatique, pour votre bien et ce
lui de votre entourage...

II) L'HUILE ESSENTIELLE DE MELALEUCA ALTERNIFOLIA
votre première assurance anti-infectieuse.


Comme pour le genre Eucalyptus, l'Australie est à l'honneur avec le genre Melaleuca. 
Appartenant à la grande famille des myrtacées, 
les Melaleuca représentent une richesse aromatique extraordinaire. 
Alors que le Cajeput (Melaleuca cajeputii) et le Niaouli (Melaleuca quinquenervia cineolifera)
 sont des représentants des Melaleucas riches en eucalyptol, comme les Eucalyptus, le Melaleuca alternifolia
 se caractérise, pour sa part, par un taux très faible ou presque nul de cette molécule
très importante au plan anti-infectieux, appelée terpinéol-4. 
Alors que l'huile essentielle d'Eucalyptus smithii assure une protection globale permanente, 
1'huile essentielle de Melaleuca alternifolia se montre beaucoup plus 
incisive, mordante, percutante, et cela sans pour autant être agressive!
Dans le cadre de la Pratique Aromatique Familiale, notre souci majeur demeure en effet 
de mettre à disposition des produits actifs mais très bien tolérés.
 Cette règle que nous nous imposons s'applique parfaitement au Melaleuca alternifolia.
De très nombreuses études biochimiques et bactériologiques ont été consacrées à cette huile essentielle,
 confirmant sa haute valeur thérapeutique.
En pratique, l'acquisition d'un flacon d'huile essentielle de Melaleuca alternifolia 
doit permettre de faire face à une foule de situations susceptibles de "dégénérer" en complications infectieuses.
Le meilleur exemple concerne un début de "mal de gorge", un commencement de pharyngite.
 Dès que ce picotement désagréable est ressenti à l'arrière du palais, on se doute de la suite. 
Sans perdre une seconde. on peut couper la fâcheuse évolution d'une manière simple et rapide.
  Il suffit de déposer une fraction de goutte sur la pulpe de l'index
  (on met le doigt sur l'orifice et on retourne le flacon, ce qui suffit à recueillir on peu du précieux produit) 
et de toucher la langue avec le doigt :
 immédiatement, la salive se mélange aux molécules aromatiques et les entraîne vers le fond de la gorge, 
où le travail de désinfection va s'accomplir sans retard. 
Le geste peut être répété toutes les minutes au début, puis espacé selon l'amélioration ressentie. 
En complément, une goutte est appliquée derrière l'angle de la mâchoire, une deuxième goutte sert à masser
 tout du long de la chaîne ganglionnaire (on démarre en dessous de l'oreille et on descend jusqu'à la clavicule)
 et une troisième goutte sert à masser depuis l'angle de la mâchoire jusqu'au menton. 
Là aussi, les applications sont assez fréquentes au début, puis espacées, progressivement.
L'huile essentielle de Melaleuca alternifolia peut être respirée directement à la sortie de la verrerie de l'aérosol ;
 elle constitue un puissant agent de désinfection pour les sinusites et les rhinites
Afin de renforcer son action, on peut ajouter cinq gouttes d'huile essentielle de menthe poivré
pour cinq millilitres d'huile essentielle de Melaleuca alternifolia.
Dans les périodes de fatigue, de "coup de pompe", on peut répartir cinq à dix millilitres sur le corps, 
en une on deux applications dans la journée, 
et on aura la bonne surprise de constater une
remontée énergétique spectaculaire!

Une petite anecdote fort instructive illustre bien le pouvoir de cette huile essentielle. Au cours de nos achats au magasin de produits diététiques et naturels la gérante nous apprend que sa fille, qui se trouve à Londres pour un examen d'Anglais commercial, est atteinte depuis quelques jours d'une infection que les médecins n'arrivent pas à juguler. Ils parlent de " virus" et envisagent de demander une analyse du sang. Mais la jeune fille doit absolument réussir cet examen et son état ne lui permet pas de s'y présenter favorablement. Connaissant bien l'Angleterre de par les liens commerciaux privigiés qui la rattachent à l'Australie nous savons que l' huile essentielle de Melaleuca alternifolia est disponible dans pratiquement toutes les "health food shops" (magasins diététiques). Nous donnons donc à la maman des directives précises pour que cette étudiante se soigne intensivement pendant 48 heures, tant par voie externe que par voie interne (une goutte par cuillerée à dessert de miel, en prises rapprochées). Le traitement scrupuleusement appliqué le samedi et le dimanche amène un rétablissement rapide de la situation et permet le passage avec succès de l'examen d'anglais... au grand étonnement du corps médical, médusé par la promptitude de ce rétablissement !

L'huile essentielle de Melaleuca alternifolia est donc un «must» dans la trousse aromatique familiale.
 Une troisième huile essentielle s'adjoint fort heureusement au « smithii » et à « l'alternifolia », 
celle de Ravensara aromatica.

Voir aussi un article de "Nature's Impact", June/July 1998

III) L'HUILE ESSENTIELLE DE RAVENSARA AROMATICA :
la bienfaisance protectrice et purifiante.

Attention les huiles essentielles de Ravintsare et Ravensara Aromatica ont très longtemps été confondues

même par de grands aromathérapeutes comme D. Baudoux ou Franchomme,

ainsi, dans les ouvrages, vous trouverez souvent la description de la "Ravensara Aromatica", alors que les propriétés décrites  sont celles de la "Ravintsare" (Cinnamomum Camphora).

Aussi, si vous cherchez l'huile à chémotype 1,8-cineole, achetez l'huile de Ravintsare

et non celle de Ravensara Aromatica qui n'a pas la même composition.

Commentaires ajoutés par l'auteur de ce site en 2007

à partir de : http://www.aroma-zone.com/aroma/ficheravintsare.asp

C'est d'une autre île de l'mispre austral, Madagascar, que nous vient cette huile essentielle unique, 
alliant
si bien douceur et efficacité que les Malgaches 1'ont surnommée "la bonne feuille" !
En respirant cette huile essentielle, on se rend compte qu'elle provient d'un arbre appartenant à la famille
 des Lauracées, une légère « arrière-senteur » de laurier s'en dégage en effet.
Si une petite res
triction, par mesure de prudence, a été apportée pour l'huile essentielle d'Eucalyptus smithii 
(
éviter de respirer directement à la sortie de la verrerie d'rosol),
 pour l'huile essentielle de Ravensara aromatica, au contraire, toutes les vo
ies d'absorption sont bonnes. 
On peut l'appliquer pure sur la peau, y compris sur
la peau du visage (autour des sinus) 
ainsi qu'une trace
à l'entrée des narines.
 Ce
tte pratique s'avère très utile pour dégager le nez bouché et décongestionner la sphère nasale.
 On compl
ète l'action en utilisant le diffuseur, mais, cette fois, 
aucun probl
ème pour appliquer les narines devant l'orifice de sortie des très fines particules. 
Toutefois i
l ne faut pas prolonger la séance plus de deux ou trois minutes 
(une minute six fois par heure est un bon rythme en cas de sinusite). 
Enfin, une ou deux gouttes par
cuillerée à café de miel procurent un miellat aromatique  
que l'on peut savourer par petites doses (gros comme un pois) à laisser fondre sous la langue. 
On emploie l'huile essentielle de Ravensara aromatica, très puissante,
 en quantité moindre que celle d'Eucalyptus smithii.
Pour les atteintes virales, par exemple du type herpès ou zona, on l'applique en attouchements directs
sur les lésions cutanées, à condition d'éviter les zones muqueuses.
 Mélangée à 5 % dans une bonne huile vierge, 
1'huile essentielle de Ravensara aromatica peut s'utiliser en massages musculaires, 
l'action de détente pouvant être renforcée en l'associant à son cousin, le laurier noble.
 Pour 20 ml d'huile vierge, mettre trente gouttes de Ravensara aromatica
 et cinq gouttes d'huile essentielle de laurier noble
 et masser de plus en plus en profondeur les masses musculaires.
L'acquisition de 1'huile essentielle de Ravensara aromatica s'avère prioritaire 
dans la constitution de la trousse aromatique familiale.
Elle affinera, notamment vis-à-vis des virus, l'action globale et massive de l'Eucalyptus smithii
 et le travail de protection et de contre-offensive (contre les bactéries et les mycoses) du Melaleuca alternifolia.
Ce brillant trio accueille avec joie un quatrième mousquetaire, d'une vaillance quasiment invincible.

Voir : Ravensare pour la grippe

IV) L'HUILE ESSENTIELLE D'ORIGAN :
la botte secrète du duel aromatique !

Comme le genre Eucalyptus, le genre Origan comporte lui aussi de très nombreuses espèces.
 L'ensemble du bassin méditerranéen connaît cette plante d'une puissance redoutable, 
qui l'a fait considérer comme sacrée par les Hébreux.
 En effet, contrairement à une notion erronée que les livres d'aromathérapie se bornent à recopier 
les uns sur les autres, ce n'est pas l'hysope qui occupait cette place enviable.
 A une époque où les seules armes anti-infectieuses étaient recelées par le règne végétal, 
seule une plante aromatique riche en phénols 
(ce qui n'est pas le cas de 1'hysope) pouvait prétendre à ce titre.
 Des recherches historico-botaniques ont permis de rétablir la vérité.
La caractéristique de 1'Origan est sa richesse en carvacrol,
  qui développe un pouvoir antiseptique beaucoup plus important que le phénol pharmaceutique, 
pris comme agent désinfectant de référence (le coefficient d'activité du carvacrol est trente fois plus fort !).
Les huiles essentielles d'origan peuvent provenir 
de Grèce, de Crète, de Turquie, des pays Balkaniques, de France, d'Italie, des pays du Maghreb, etc. 
L'origan dit d'Espagne appartient en fait au genre «Corydothymus».
 Elles ont pour caractéristique commune leur richesse en carvacrol.
En respirant l'odeur forte émanant de l'huile essentielle d'origan, 
on pressent immédiatement l'intensité de son action, sa fulgurance, son impétuosité à combattre et à vaincre.
S'il est important de disposer d'une telle arme, il l'est encore plus de savoir l'utiliser à bon escient.
Tout d'abord, il ne faut pas l'appliquer à l'état pur sur la peau.
 La seule exception concerne la plante des pieds, pouvant recevoir une ou deux gouttes
  à faire pénétrer avec le doigt (la peau de la main est également relativement peu sensible). 
Mais il faut prendre garde à ne pas se frotter les yeux après (bien nettoyer au savon les mains après l'application).

Pour l'aérosol, l'huile essentielle d'origan est évidemment interdite à l'état pur.
 Pour augmenter l'action anti-infectieuse du Ravensara aromatica on peut en ajouter une goutte pour trois millilitres, 
ce qui représente des milliards de molécules de carvacrol !
Enfin, la façon la plus efficace d'utiliser cette arme surpuissante consiste 
à la diluer avec du miel ou un excipient spécifique.
Pour une cuillerée à café ou à dessert de miel, 
on incorpore une goutte d'huile essentielle d'origan et on mélange intimement.
De cette façon, on peut en mettre gros comme une lentille ou un pois à fondre sous la langue; 
on peut aussi verser un peu d'eau chaude, bien remuer, puis ajouter le reste de l'eau 
pour compléter la tasse et absorber par petites gorgées cette infusion aromatique puissamment désinfectante.
Chaque fois que l'organisme doit être aidé dans un combat infectieux, 1'huile essentielle d'origan trouve sa place.
 Une quantité minime à chaque prise, répétée toutes les cinq minutes pendant une heure ou deux au démarrage,
 puis espacée progressivement, apportera un soutien indéniable qui sera très vite ressenti et.... apprécié !
On peut choisir l'huile essentielle de Thym (Thymus vulgaris ou Thymus zygis) riche en thymol
 comme partenaire de l'origan, pour les interventions «musclées ».
L'huile essentielle d'Ajowan (Carum copticum), en provenance des Indes, 
est également très riche en thymol et constitue un puissant antiseptique.
Pour une action plus en douceur, on se tournera vers une huile essentielle d'un autre type de thym.

V) L'HUILE ESSENTIELLE DE THYM SATUROÏDE :
«une main de fer dans un gant de velours»


La puissance de 1'origan doit être utilisée à bon escient, c'est-à-dire pour frapper très fort sur un temps limité.
Mais d'autres modalités de combat sont sans cesse requises par notre organisme. 
Dans ce travail de fond, nous connaissons déjà 1'importance d'une précieuse alliée aromatique,
 l'huile essentielle de Mélaleuca alternifolia.
Pouvoir compléter et renforcer son action s'avère une mesure importante :  
1'huile essentielle de thym saturoïde vient à point nommé dans ce but.
Comme l'origan elle contient du carvacrol, mais à un degré bien moindre (environ le quart).
 Par contre, elle est très riche en bornéol, molécule aromatique particulièrement intéressante de la famille des alcools.
Le thym saturoïde apporte à l'organisme la force de résistance aux agressions extérieures, mais aussi 
celle de résister à la tentation de  s'emballer dans la lutte, pouvant aboutir à des processus auto-destructeurs.
 D'ou cette comparaison avec la main de fer dans un gant de velours...

L' huile essentielle de thym saturoïde aide à combattre la fatigue,
 permet de dynamiser le système psyco-neuro-endocrino-immunitaire et contribue à stimuler le potentiel sexuel.
Elle se révèle également intéressante pour activer les fonctions du foie et de la vésicule biliaire,
et lutter contre les parasites intestinaux. 
Dotée d'une action stimulante sur l' utérus, elle est à éviter durant la grossesse.

Pour la sphère ORL, elle se montre très intéressante notamment incorporée au sein de préparations destinées aux aérosols.
 Si on choisit comme base l' huile essentielle de Ravensara aromatica, on peut ajouter,
 pour renforcer son action, cinq à huit gouttes d'huile essentielle de thym saturoïde pour trois millilitres de Ravensara.
Dans le miel, on peut ajouter une à deux gouttes par cuillerée à café ou à dessert 
et procéder comme décrit précédemment.
Le thym saturoïde réalise un bon mariage avec les huiles essentielles riches en menthol.

VI)  LES HUILES ESSENTIELLES DE MENTHE POIVRÉE & DE MENTHE DES CHAMPS : 
les preux chevaliers terrassant le mal...


Le monde des menthes constitue un vaste domaine aromatique,
  étant donné la facilité avec laquelle les différentes espèces s'hybrident (se marient) entre elles. 
La molécule caractéristique retenant l'attention est le menthol.

La Menthe poivrée est sans doute méconnue parce que trop connue.
Son fantastique pouvoir de purification allié à sa capacité quasi-miraculeuse de stopper la douleur,
son aptitude à faciliter la digestion couplée à son action sur le foie,  
ses effets tonifiants sur le physique et euphorisants sur le moral, 
autant de qualités imposant de toujours tenir disponible un flacon d'huile essentielle de Menthe poivrée.
En cas de coup, il faut immédiatement appliquer en tapotant quelques gouttes de ce précieux liquide.
 Voici, racontée par l'un de nous, l'anecdote "vécue dans la chair", qui a révélé son pouvoir anti-douleur.

"Nous étions à Los Angeles, en avril 1990, pour enseigner la Médecine Aromatique. Un matin, alors que j'étais en train de pparer le jus de carottes, un mouvement brusque m'a fait heurter violemment le milieu de la région  fessière contre le rebord métallique de la cuisinre : la douleur était tellement vive que j'ai failli m'évanouir ! Daniel a immédiatement saisi un flacon d'huile essentielle de Menthe poive et a appliqué le produit : la douleur a été stoppée dans les premières secondes... et n'est pas revenue! Le lendemain, il y avait un large bleu mais aucune douleur. Depuis, nous avons enseigné ce "truc" à de nombreux étudiants et tous ont pu apprécier sa valeur incomparable et irremplaçable!"
 

Pour "déboucher le nez ", on peut en mettre une goutte sur un mouchoir et respirer les effluves.
 Mais
le moyen le plus efficace consiste à confectionner un miellat aromatique selon le procédé décrit 
(une goutte par cuiller
ée à ca ou à dessert) et a laisser fondre dans la bouche gros comme un pois de cette préparation.
 ((Il est interdit d'utiliser des préparations riches en menthol près de la face ou du cou
 chez les enfants de moins de trente mois (risque de spasme laryngé).))
L'émanation aromatique purifiante attaque alors le mal par l'arrière,
 permettant
très vite une perméabilisation des fosses nasales. 
On peut r
épéter la prise aromatique toutes les minutes pendant dix ou quinze minutes au début, puis espacer.

En cas de digestion difficile, de lourdeur d'estomac, ce miellat à la menthe sert à préparer une tisane chaude 
qui apporte très vite un soulagement durable.
me les spasmes intestinaux agissent favorablement à l'huile essentielle de menthe poivrée.

Les propriétés tonifiantes de la Menthe poivrée font conseiller de l'éviter le soir,  
surtout si on a déjà des difficultés de sommeil.
Pour les aérosols, elle s'ajoute à raison de quelques gouttes dans les mélanges pour les voies respiratoires.

II ne faut jamais l'appliquer sur un zone étendue de la peau,  
car elle entraîne une réaction glaciale extrêmement pénible.
En cas de malaise, quelle qu'en soit l'origine,  
et notamment si une huile essentielle semble ne pas convenir à votre organisme,  
respirer l 'huile essentielle de menthe suffit souvent à couper court à la crise
  et à raviver les forces physiques et la lucidité mentale.

L'huile essentielle de Menthe des champs (Mentha arvensis) présente une concentration encore plus forte en menthol.
Son arôme s'en trouve plus accentué ; elle mérite d'être connue et employée, "en petites touches",  
soit seule, soit en renforcement de la Menthe poivrée ou dans des formules plus complexes.
Après la puissance de ces substances mentholées, un peu de douceur s'impose, grâce au monde des lavandes.

VII) LES HUILES ESSENTIELLES DES LAVANDES : LAVANDE VRAIE - LAVANDINS - ASPIC :
  une aide très large à l'organisme...

Les lavandes constituent un monde passionnant et complexe aux riches potentialité
qui demande à être abordé avec clarté.
L'huile essentielle de Lavande vraie (Lavandula angustifolia en latin), la plus précieuse pour l'odorat, 
nécessite d'être diluée pour obtenir l'effet calmant classiquement recherché.
 
Appliquée avant le coucher à l'état pur, elle est susceptible 
d'occasionner au contraire une phase de difficulté d'endormissement
Trois ou quatre gouttes mises dans une cuillerée à soupe d'huile vierge et servant à un massage relaxant,
 en particulier dans le dos et sur la nuque faciliteront une détente profonde et une bonne récupération.
 Pour les coupures, les plaies, les brûlures, les écorchures les éraflures, 
les contusions, les
élongations, les crampes, les spasmes, les tensions
,
 les paysans de Provence trouvaient toujours une parade grâce au précieux liquide de leur terroir. 
De nos jours il faut choisir une huile essentielle issue de l'agrobiologie 
pour être sûr de retrouver les propriétés
tant vantées autrefois.

L'huile essentielle extraite des lavandins (Super, Abrial, Reydovan, Grosso, etc.) 
a l'avantage d'un coût moindre sans pour autant diminuer la valeur thérapeutique.
 Là aussi, la garantie "bio" s'impose.
Moins riche en esters (antispasmodiques) et plus riche en alcools (surtout le linalol),
  l'action anti-infectieuse s'en trouve plus marquée.
 E
n cas d'épisode infectieux, en particulier dans des circonstances impliquant une baisse du moral 
ou une accumulation de soucis, un massage de tout le dos à l'huile essentielle de lavandin pur 
(une dizaine de millilitres) va amener une profonde recharge de tout l'organisme, 
au physique comme au moral. lui permettant de reprendre victorieusement sa lutte contre l'agresseur microbien.

Enfin. l'huile essentielle extraite de l'Aspic (Lavandula latifolia en Latin) mérite une plus large place. 
Toujours très douce, elle peut s'appliquer à l'état pur sur la peau, sans créer la moindre irritation. 
Très utile pour toutes les manifestations respiratoires ou ORL. quelques gouttes dans le dos, sur la nuque ou le cou
 faciliteront le "décrochage des mucosités"
encombrant l'arbre respiratoire. 
Mais il ne faut pas utiliser de fortes doses à cause de la teneur en molécules cétoniques (bornéone).
 
Dix à quinze gouttes en une application pour un adulte, quelques gouttes pour un enfant.
En dessous de quatre ans, il vaut mieux utiliser l'huile essentielle de lavandin ou celle de lavande.

Dans les problèmes de toux avec spasmes, si fréquents chez les enfants, 
on peut obtenir une synergie intéressante en mélangeant soixante gouttes d'huile essentielle de lavandin
à
vingt gouttes d'huile essentielle de lavande vraie, et en complétant par cinq gouttes d'huile essentielle d'Aspic.
 Cinq gouttes de ce mélange, diluées dans une cuillerée à café ou à dessert d'huile vierge,  
permettent d'effectuer un massage du thorax et du dos très utile pour faciliter en douceur la respiration. 
L'Aspic étant alors très dilué, le mélange peut servir me pour des jeunes enfants.

VIII) L'HUILE ESSENTIELLE D'EUCALYPTUS CITRIODORA :
 un modérateur des réactions inflammatoires

L'Eucalyptus citriodora est totalement différent des autres Eucalyptus 
puisqu'il ne contient pas de cinéole (à action respiratoire). 
Par contre, sa concentration en citronellal (aldéhyde) 
lui confère une aptitude à atténuer les réactions inflammatoires.
L'inflammation représente une réaction normale de défense de la part de l'organisme vis-à-vis des agressions.
 Mais elle peut dépasser son but et engendrer un cercle vicieux.
  L'huile essentielle d'Eucalyptus citriodora, relativement peu agressive, 
peut s'appliquer pure sur les petites zones enflammées et amener rapidement une sédation du processus. 
C'est vrai pour les articulations comme pour les réactions cutanées consécutives
 par exemple à des piqûres d'insectes ou d'orties.

Par ailleurs, elle a permis d'obtenir, en usage local, la disparition de verrues plantaires.  
Un fragment de coton imprégné du produit est maintenu par un sparadrap toute la nuit en contact avec la verrue,
  l'opération étant répétée jusqu'à obtenir l'effet recherché. 
Quand on fréquente les piscines et autres lieux collectifs propices à la transmission des verrues, il est conseillé
 d'appliquer préventivement quelques gouttes d'huile essentielle d'Eucalyptus citriodora sous la plante des pieds...
Quelques gouttes diluées dans une cuillerée d'huile vierge permettent d'accomplir 
un agréable massage relaxant de préférence le soir.
 L'Eucalyptus citriodora apporte à l'organisme une énergie à prédominance "Yin" 
selon la conception des Médecines Orientales.
En diffusion atmosphérique,. cette huile essentielle procure une bonne désinfection
et une ambiance citronnée généralement appréciée
.

IX) L' HUILE ESSENTIELLE DE SAPIN :
 
apporter une profonde recharge énergétique à l'organisme

Nous savons que les Conifères constituent les premiers  végétaux ayant "choisi" la voie aromatique.
 De leurs aiguilles, on extrait des huiles essentielles aux propriétés intéressantes. 
En particulier, elles sont riches en monoterpènes, constitués d'atomes de carbone et d'atomes d'hydrogène,
 apportant une énergie positive, « yang », à l'ensemble de l'organisme et facilitant
 le « nettoyage » de l'arbre respiratoire, quoique d'une façon moins « provocante » que l'eucalyptol ou cinéole.
Dans la famille des sapins (Abies), nous avons retenu Abies neprolexis maxym qui,
 en plus des monoterpènes, contient aussi de l'acétate de bornyle (ester antispasmodique) 
et du delta carène (action circulatoire).***
En le respirant, on se croirait vraiment « en pleine forêt » !
On mettra à profit ses propriétés en faisant pénétrer vingt à quarante gouttes en regard de la zone surrénalienne
 (niveau de la onzième côte). 
Si on est seul, on dépose quelques gouttes sur le dos de la main et on projette le bras vers l'arrière 
pour aller frictionner au-dessus des reins (et non au-dessus des fesses !).
 

Ce geste peut être accompli au réveil, mais également le soir, 
car les glandes corticosurrénales vont capter les précieuses molécules pour se préparer
à
leur travail sécrétoire, qui redémarre vers quatre heures du matin.
En applications thoraciques, l'huile essentielle de sapin exerce une influence bénéfique sur la respiration, 
mais moins rapide que celle de l'eucalyptus.
En applications sur les jambes, elle facilite la circulation veineuse et lymphatique
On peut augmenter l'effet en ajoutant cinq gouttes d'huile essentielle de cyprès à  
quarante gouttes d'huile essentielle de sapin: on mélange alors dix gouttes de cette préparation à  
20 ml d'huile vierge, et on masse les jambes en remontant.
L'huile essentielle de sapin peut servir en désinfection d'ambiance dans le générateur d'aérosol, 
recréant une sympathique atmosphère de forêts et de montagne...

*** D'après l'auteur de ce site, le sapin baumier, albies balsamea, en contient également.

X) L'HUILE ESSENTIELLE DE CISTE LADANIFERE :  
la « suture aromatique »

Tout le monde est à la merci de coupures, en particulier au niveau des extrémités.
 Le sang se met alors à « gicler » et. malgré la pression exercée, le saignement n'a pas tendance à s'arrêter si aisément.
Parmi les huiles essentielles, celle de Ciste ladanifère possède le pouvoir 
de faciliter l'arrêt de ces petites hémorragies si ennuyeuses.
Dans la trousse d'urgence, il est conseillé de disposer d'une petite quantité de cette huile essentielle (5 ml):
elle coûte relativement cher, mais son action est si précieuse et si rapide, le jour où on en a besoin,
 que l'on ne peut que se féliciter d'en avoir fait l'acquisition préventive, 
un peu comme on souscrit une assurance de protection...
Une coupure entraînant un saignement abondant, en particulier au bout d'un doigt, doit faire appliquer immédiatement
un fragment de coton imbibé d'huile essentielle de ciste, maintenu en place quelques minutes.
 Non seulement le saignement est stoppé, mais la réparation des tissus lésés en est grandement accélérée !
Bien sûr, en cas de large coupure, un soin chirurgical approprié reste indispensable...

XI) L'HUILE ESSENTIELLE DES ROMARINS :  
pour les
massages musculaires, pour les voies respiratoires, pour les fonctions du foie et de la vésicule biliaire

Comme dans le cas des lavandes, les romarins comportent plusieurs espèces différentes.
L'huile essentielle la plus courante (Rosmarinus officinalis CT cinéole) 
est du type riche en cinéole et en camphre (bornéone).
Du fait de la présence de cette dernière molécule, une certaine prudence s'impose dans son usage. 
Notamment par voie orale, on ne dépasse pas une ou deux gouttes à dissoudre dans du miel.
Par voie cutanée, il est préférable de diluer l 'huile essentielle de romarin 
à
raison de dix gouttes par cuillerée à café ou à dessert d'huile vierge, 
pour masser le dos ou les zones musculaires.
  Par ailleurs, cette huile essentielle se prête bien à divers mélanges avec d'autres huiles essentielles.
On obtient une bonne synergie pour masser le thorax en associant 10 ml d'huile essentielle de romarin 
avec 5 ml d'huile essentielle de myrte et 5 ml d'huile essentielle d'Eucalyptus smithii.
Pour renforcer l'action d'ouverture respiratoire, 
on peut ajouter deux ou trois gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée.
L'huile essentielle de romarin se prête bien également à la diffusion atmosphérique, seule ou en association.
Mais on ne peut l'employer en doses massives, par voie cutanée, 
comme dans le cas de l'Eucalyptus smithii. à cause de la présence des cétones.

Un autre type biochimique de romarin (Rosmarinus officinalis CT verbénone)
  est riche en acétate de bornyle et en verbénone.
L'huile essentielle qui en est extraite est plus précieuse.
  Elle sert beaucoup pour les voies respiratoires supérieures ; 
on peut l'utiliser en aérosols pour décongestionner les sinus et le nez. 
Elle s'avère également très utile pour les jeunes enfants, en usage cutané, en cas de manifestations respiratoires.
En association avec l'huile essentielle de myrte verte (Myrtus communis CT cinéole), 
produite exclusivement par le terroir Corse, elle apporte une aide au jeune organisme
  pour combattre victorieusement en cas d'infection des muqueuses respiratoires. 
Neuf millilitres d'huile essentielle de romarin à verbénone pour un millilitre d'huile essentielle de Myrte verte
  représentent une bonne combinaison, à appliquer sur la nuque et le cou, autour des oreilles, sur le thorax et sur le dos.
  On peut utiliser quelques gouttes à l'état pur sur des zones localisées,
et le reste à raison de vingt gouttes pour une cuillerée à café ou à dessert d'huile vierge.
L'huile essentielle de Myrte « verte » de Corse ne doit pas être confondue avec l'autre chémotype :

XII) L'HUILE ESSENTIELLE DE MYRTE ROUGE :
 assainissante et drainante


Cette espèce (Myrtus communis CT myrtényle) est très répandue 
sur tout le pourtour du bassin méditerranéen (Maroc, Algérie, Tunisie, Grèce, Turquie, Balkans, etc.). 
La distillation de ses feuilles fournit une huile essentielle de couleur rouge ou orangée. 
D'un coût plus abordable, elle se prête à un usage plus large que sa cousine de l'île de Beauté.
En applications sur la peau, elle se montre très douce et très bien supportée.
  Elle présente un intérêt particulier pour drainer les stagnations lymphatiques
Elle est intéressante pour les massages des jambes et des cuisses, soit seule, soit en association 
avec des huiles complémentaires (romarin cinéolé, lavande, niaouli, cyprès, géranium).

Pour « assainir » la muqueuse respiratoire, on peut l'appliquer sur le thorax, 
en partant de la zone vertébrale et en suivant chacun des espace intercostaux. 
Il faut en même temps « écraser » (modérément bien sur) les petites nodosités 
que l'on sent rouler sous les doigts, au contact des côtes.
Dans les cas d'asthme, cette technique aromatique et manuelle s'avère fort intéressante.
Cette huile essentielle passe bien en diffusion d'ambiance, dans le générateur d'aérosol.
 


Ce petit tour d'horizon n'a d'autre prétention que de permettre un premier contact avec quelques huiles essentielles.
Celles qui ont été sélectionnées proviennent pour la plupart de sources sauvages
  et répondent à des critères qualitatifs permettant une utilisation à visée hygiénique régulière.
Ce domaine botanique et agricole revêt une importance capitale 
car le produit final reflète les qualités et les défauts qui ont jalonnés le processus de son obtention. 
En connaissant le mieux possible les partenaires à la source,
  en travaillant en symbiose avec celles et ceux qui extraient la matière aromatique à partir du végétal, 
on parvient à disposer d'une gamme de produits offrant les qualités requises pour être intégs à l'existence quotidienne.

Quelques autres huiles méritent d'être mentionnées pour compléter ce survol.

 

Huiles essentielles riches en cinéole :

 
Eucalyptus globulus, Cajeput (Melaleuca cajeputii), Niaouli (Melaleuca quinquenervia cineolifera) . 
Ces trois huiles essentielles présentent un intérêt pour l'appareil respiratoire. 
Le cajeput et le niaouli sont particulièrement doux.
  Mais le vrai niaouli et le vrai cajeput possèdent une senteur caractéristique, 
une note « fleurie », qui les distinguent nettement des « essences » reconstituées. 
Une petite restriction à signaler: pour les jeunes femmes, ces deux huiles essentielles sont à utiliser avec prudence,
  étant donné leur influence endocrinienne féminine. 
L'huile essentielle de niaouli
(Melaleuca quinquenervia viridiflora) se montre très utile en applications cutanées,
  pour nettoyer et désinfecter les écorchures, les petites plaies et les brûlures superficielles. 
L'inclure dans la trousse d'urgence, notamment en voyage ou en randonnée, est une sage précaution.

Huiles essentielles riches en phénols :

  Thym fort (à thymol et/ou carvacrol), Sarriette, Serpolet, Ajowan, clous, griffes et feuilles de Girofle, 
feuilles de Cannelle, baie de Saint Thomas, Ocimum gratissimum, Pimenta racemosa. 
Toutes ces huiles essentielles sont dotées de puissantes propriétés anti-infectieuses. 
Il faut  adjoindre à cette liste l'huile essentielle obtenue par la distillation 
des écorces de cannelle, riches en aldéhyde cinnamique.
On peut obtenir une puissante action synergique en associant :
 30 % des huiles essentielles suivantes : origan, thym (ou ajowan) et clous (ou griffes) de girofle 
(ou encore feuilles de cannelle), auxquelles on ajoute 10 % d'huile essentielle d'écorce de cannelle. 
Une goutte de ce mélange apporte un ensemble très complet de molécules 
extrêmement actives vis-à-vis des agents infectieux en général.
On peut encore dynamiser davantage ce complexe en le complétant 
avec dix gouttes d'huile essentielle de Menthe poivrée pour dix millilitres du mélange.

Huiles essentielles calmantes

Petit-grain bigaradier, Petit grain mandarinier, Pelargonium « géranium », Ylang-Ylang extra,
  Bergamote (éventuellement sans bergaptène, pour éviter les risques de photosensibilisation...
Toutes ces huiles essentielles sont à utiliser assez diluées, dans une base d'huile vierge, pour les massages de détente.
  Lavande et lavandin s'associent parfaitement à ces huiles relaxantes,
  dont les mariages donnent lieu à d'intéressantes synergies.

Huiles essentielles riches en « éthers » antispasmodiques :

Il s'agit d'une molécule nommée estragole, dont les huiles essentielles d'Estragon, 
de Basilic tropical, de Fagara schinifolia, sont particulièrement riches. 
Elles se montrent intéressantes pour calmer les spasmes, notamment digestifs. 
Le hoquet, dans la plupart des cas, est stoppé par une goutte d'huile essentielle d'estragon déposée sur la langue. 
Ces huiles essentielles voient leur activité s'accroître au sein des complexes synergiques.

Le principe de synergie trouve son expression la plus intéressante au sein des formulations complexes.
 
Chacun peut commencer à s'entraîner pour créer ses propres formules ;
mais, à un échelon professionnel, ce travail de formulation exige des connaissances avancées en biochimie aromatique, 
permettant d'aboutir à des créations dotées d'un coefficient d'activité démultiplié. 
Il s'agit là d'un programme de recherche et de développement en cours, 
dont les prémisses s'avèrent très prometteuses...        

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Petit index  des "pathologies" et des "recettes"

Plusieurs "pathologies" et "recettes" ont été mentionnées tout au long de ce chapitre. 
Pour les retrouver plus facilement, l'auteur de ce site a créé des liens avec quelques unes d'entre elles :   

Asthme (XII) Circulation veineuse (IX)
Circulation lymphatique (IX) Combat infectieux (IV)
"Coup de pompe" (II) Coupures, plaies, brûlures, etc (VII)
Pour "Déboucher le nez" (VI) "Décrochage des mucosités" (VII)
Désinfection (VIII) Difficulté d'endormissement (VII)
Digestion difficile (VI) Douleur (VI)
Fatigue (V) Foie et vésicule biliaire (XI)
Hémorragies (X) Herpès (III)
Hoquet Inflammation (VIII)
Mal de gorge (II) Massage de détente (I)
Massage relaxant (VIII) Massages de détente
Massages musculaires (XI) "Miellat aromatique" (III)
"Nettoyage" de l'arbre respiratoire (IX) Nez bouché (III)
Piqûre d'insectes (VIII) Préparation au sommeil (I)
"Tisane aromatique" (I) Toux (VII)
Sinus (XI) Sinusite (III)
Sinusites (I) Sinusites et rhinites (II)
Stagnation lymphatique (XII) Verrues plantaires (VIII)
Zona (III)  
Avertissement  (page 1) Précautions indispensables (page 1)